Indice de mobilité : Les entreprises belges affichent des performances moyennes à faibles
Performance moyenne à faible des entreprises belges face à l’indice de mobilité
En matière de mobilité durable, les entreprises belges semblent caler sur la ligne de départ, affichant des performances souvent décevantes au regard des attentes régionales et nationales. Lancé récemment, l’indice de mobilité offre une photographie précise et sans fard de la situation actuelle, révélant que seule une entreprise sur huit réussit à atteindre les objectifs requis, avec un score de 10 ou plus. Ce chiffre reflète les efforts accomplis mais surtout, les défis colossaux qui subsistent pour faire décoller l’innovation dans les pratiques de déplacements professionnels.
L’indice, conçu par Securex en collaboration avec l’institut Vias et soutenu financièrement par le SPF Mobilité, repose sur une méthodologie rigoureuse. Il évalue la quantité de CO₂ émise par les déplacements domicile-travail des employés à partir de la combinaison des modes de transport utilisés. Chaque moyen — voiture thermique, électrique, transports publics, vélo — se voit attribuer une empreinte carbone calculée selon son cycle de vie complet, du berceau à la tombe. Cette approche rigoureuse donne un aperçu complet de l’impact, bien plus pertinent que de simples chiffres annoncés au hasard.
Derrière ces statistiques se cache une réalité moins flatteuse : la moyenne nationale de l’indice s’élève seulement à 3,73 sur 10. Cette note révèle une mobilité d’entreprise encore bien loin des standards « verts » attendus par les pouvoirs publics, notamment dans une Europe qui vise la neutralité carbone en 2050. C’est comme si les quelque 19.626 entreprises belges privées surveillées jouaient une course de F1 en ralenti, tandis que le chrono du changement climatique s’affiche sans pitié.
Les disparités régionales amplifient cette note généraliste : la Wallonie accuse plus de 82% d’entreprises sous la barre des 5 tandis que Bruxelles fait un peu mieux avec 57,9%, et la Flandre ne brille pas davantage avec 76,4%. Évidemment, les grandes agglomérations telles que Bruxelles, Gand ou Anvers tirent leur épingle du jeu grâce à des infrastructures plus denses et modulables. Voici un aperçu détaillé des moyennes par zones urbaines :
| Région 🗺️ | Pourcentage d’entreprises avec score <5 🔻 | Entreprises avec score ≥10 ⭐ | Moyenne de l’indice 📊 |
|---|---|---|---|
| Bruxelles | 57,9% | 22,3% | 6,14 |
| Flandre | 76,4% | 12,7% | 4,75 |
| Wallonie | 82,3% | 11,0% | 3,85 |
Pourtant, les freins ne tiennent pas qu’à l’absence d’infrastructures. La transition vers des modes plus écologiques souffre notamment d’une lente électrification des voitures de société, dont la majorité reste thermiques. Sans oublier la domination persistante de la voiture individuelle dans les déplacements domicile-travail, situation qui alourdit l’empreinte carbone de cette mobilité professionnelle. Cette conjoncture invite à s’interroger sur les mesures gouvernementales, telles que le budget mobilité, dont la complexité actuelle limite l’impact attendu sur le changement des comportements.
Principaux enseignements et opportunités pour les entreprises
- ⚡ Electrification urgente des flottes de voitures de société.
- 🚴♂️ Promotion massive de la mobilité douce, notamment le vélo.
- 🚍 Amélioration de l’accessibilité et attractivité des transports publics.
- 🗺️ Adaptation des infrastructures urbaines en fonction des zones, priorisant les régions moins bien loties.
- 🎯 Sensibilisation renforcée des entreprises pour qu’elles deviennent un levier d’action décisif.
Les disparités régionales et leurs conséquences sur la mobilité durable
Si la Belgique affiche dans son ensemble des performances moyennes à faibles en matière de mobilité durable, l’analyse régionale dévoile un véritable patchwork de résultats. Brussel capitale, véritable cœur névralgique de la mobilité avec son dense réseau de métro, tram, bus et trains, bat ses homologues en Wallonie et en Flandre, grâce à des politiques locales plus proactives et des infrastructures plus optimisées. Cette différence invite cependant à tempérer l’enthousiasme: même ici, la majorité des entreprises reste en deçà des objectifs ambitieux fixés.
Dans la pratique, les disparités se traduisent par des priorités régionales clairement distinctes :
- 🔹 En Wallonie, 25% de déplacements domicile-travail devraient se réaliser en transport public, tandis que la cible pour le vélo est modérée autour de 5%.
- 🔹 Bruxelles affiche des ambitions beaucoup plus fortes, avec plus de 54% de déplacements visés en transports publics et un objectif de seulement 25% en voiture.
- 🔹 La Flandre, avec ses villes côtières comme Ostende et ses agglomérations dynamiques telles que Gand et Anvers, travaille à tripler sa part actuelle du vélo (seulement 11%) pour atteindre le seuil ciblé de 35%.
Ces cibles illustrent clairement que la réussite se joue sur la capacité des entreprises et des collectivités à ajuster leurs pratiques selon leur environnement géographique et leurs spécificités démographiques. Elles invitent à une lecture fine des politiques régionales et de leurs impacts sur les comportements de mobilité.
Les exemples concrets abondent :
- À Bruxelles, certains quartiers comme Saint-Gilles ou Etterbeek affichent des indices supérieurs à 6, avec une appropriation plus marquée des transports publics.
- En Flandre, Ostende dépasse la moyenne régionale avec un indice de 5,84, tandis que la Wallonie peine derrière avec un score autour de 4.
Il est clair que l’accessibilité des innovations de transport, la densité des réseaux et les politiques incitatives jouent un rôle critique. D’ailleurs, les possibilités offertes par le développement des véhicules électriques professionnels, y compris les véhicules utilitaires électriques, représentent une vraie bouffée d’oxygène dans ce contexte parfois étouffant.
| Région 🚦 | Objectif vélo 🚴 | Objectif transports publics 🚍 | Objectif voiture 🚗 | Indice moyen actuel 📉 |
|---|---|---|---|---|
| Bruxelles | 8% | 54% | 25% | 6,14 |
| Flandre | 35% | 12% | 53% | 4,75 |
| Wallonie | 5% | 25% | 70% | 3,85 |
Facteurs limitants et leviers d’amélioration
Ces chiffres invitent aussi à observer les freins persistants. Le développement des pistes cyclables sécurisées reste inégal, et le maillage des transports publics n’est pas encore suffisant dans beaucoup de zones ou les alternatives à la voiture privée demeurent limitées. De plus, la persistance d’une culture automobilesque, où la voiture de société reste reine, limite la transformation radicale souhaitée.
- 📉 Inégalités des infrastructures selon les régions urbaines et rurales.
- 🚗 Forte dépendance à la voiture de société souvent thermique.
- ⏳ Lenteur dans la mutation vers des flottes 100% électriques.
- 🔄 Faible sensibilisation et faible adhésion au covoiturage et à d’autres formes collaboratives de mobilité.
- ⚙️ Complexité administrative du budget mobilité freinant son adoption massive.
Les initiatives récentes qui allient accessibilité et innovation, comme la multiplication des taxis hybrides (exemple à Annecy), montrent que la voie est ouverte pour d’autres acteurs que les grandes institutions. Ce mouvement est d’autant plus nécessaire que la demande des citoyens et salariés se fait plus pressante sur la qualité et la diversité des options de mobilité.
La lente montée en puissance de l’électrification des flottes d’entreprises belges
Le défi majeur mis en lumière par l’indice concerne la lenteur de l’électrification des véhicules d’entreprise. En moyenne, près de 14% des déplacements domicile-travail en Belgique sont effectués avec une voiture de société, mais près de 63% d’entre elles carburent encore aux énergies fossiles.
Ce retard a des conséquences directes sur les émissions de CO₂ des entreprises et, par effet domino, sur la moyenne de leur indice de mobilité. Pourtant, la tendance est lancée, avec un recours croissant aux véhicules électriques (13,1%) et hybrides (24,1%), mais ces chiffres sont encore insuffisants pour rattraper le retard accumulé.
L’électrification des parcs auto impose des investissements lourds, mais aussi une refonte des infrastructures, notamment en matière de recharge. Les entreprises situées en zones urbaines denses se montrent plus avancées, profitant d’un réseau développé et d’une moindre dépendance à la route. Il ne s’agit pas uniquement d’une question économique : l’aspect pratique et psychologique entre en compte. Il faut parfois « désapprendre » la voiture thermique pour s’adapter aux réalités de la voiture électrique.
- 🔋 Nécessité de déployer massivement des stations de recharge pour flottes d’entreprise.
- 💼 Sensibilisation des décisionnaires à l’impact stratégique de leur flotte sur l’indice.
- 📊 Mise en place d’audits réguliers et mise à jour des politiques internes de mobilité.
- ✔️ Encouragement des bonnes pratiques avec un suivi précis via l’outil d’indice.
- 🔄 Incitation à l’usage combiné vélos-cargos électriques pour les petits trajets professionnels.
| Type de véhicule 🚙 | Part actuelle en % 📈 | Objectif cible en % 🎯 | Impact sur CO₂ ⚡ |
|---|---|---|---|
| Voitures thermiques | 62,6% | 0% | Très élevé |
| Hybrides | 24,1% | 10% | Modéré |
| Electriques | 13,1% | 90% | Bas |
Pour les entreprises motivées, des ressources comme NextGen Auto proposent des solutions innovantes pour faciliter ce virage écologique. Plus surprenant, des exemples japonais innovants, dont certains relatés via Suzuki e-SKY, sont de plus en plus pris en compte pour dessiner une mobilité efficace et durable en Europe.
Les freins psychologiques et organisationnels à lever
Outre les investissements et infrastructures, la mentalité des utilisateurs reste un facteur clé. La peur de l’autonomie réduite des batteries, l’incertitude quant à la durabilité réelle, ou encore un manque d’informations claires viennent freiner l’adoption massive.
- 🧠 Besoin d’éducation et de formation sur les bénéfices réels du véhicule électrique.
- 📅 Importance d’un suivi à long terme pour mesurer les économies et gains écologiques.
- 💰 Nécessité de plans incitatifs clairs et attractifs pour usage et renouvellement.
- 🔧 Faciliter l’entretien et la maintenance pour rassurer les conducteurs habitués aux véhicules thermiques.
Encourager le vélo et les transports publics pour améliorer l’indice de mobilité
Les chiffres sont sans appel, et plutôt surprenants pour un pays qui se vante parfois d’une belle qualité de vie : le vélo, pourtant l’un des facteurs clés pour booster l’indice, atteint difficilement 11% des déplacements domicile-travail, alors que la cible en Flandre tourne autour de 35%. Quant aux transports publics, leur utilisation devra être multipliée par cinq pour atteindre le niveau ambitieux de 12% fixé par cette même région.
Les entreprises ont donc un rôle central à jouer dans la modification des habitudes et la promotion de solutions alternatives à la voiture individuelle. Pourtant, l’implémentation reste souvent compliquée et nécessite un engagement fort des directions, mais aussi une logique d’urbanisme et d’infrastructures coherente.
- 🚴 Installation de parkings à vélos sécurisés et facilitations pour utilisateurs.
- 🚌 Mise en place de solutions de transport collectif ciblées pour zones moins bien desservies.
- 🚦 Promotion d’initiatives combinant vélos et transports publics (exemple de Bruxelles).
- 🌱 Intégration des vélos électriques pour élargir le panel d’utilisateurs potentiels.
- 🏅 Récompenses et encouragements d’entreprise pour les salariés adoptant ces méthodes.
| Mode de transport 🚲 | Part actuelle en Belgique 🇧🇪 | Objectif régional 🎯 | Impact environnemental ♻️ |
|---|---|---|---|
| Voiture individuelle | 55% | 30% | Élevé |
| Vélo | 11% | 35% | Faible |
| Transports publics | 5% | 25% | Modéré |
Au-delà de l’aspect environnemental, cette transition vers des modes décarbonés soulève aussi des questions de santé publique, de réduction du stress et de cohésion sociale. Des villes à travers le monde, y compris au Japon, expérimentent des politiques innovantes en la matière, dont on peut s’inspirer pour faire bouger les lignes sur notre continent.
Obstacles et pistes concrètes pour une mobilité plus active
Les freins sont bien connus : sécurité insuffisante, manque de connexion des infrastructures, condition météo, et habitudes bien ancrées. Voici les leviers principaux que les entreprises peuvent activer :
- 🔐 Sécurisation des pistes cyclables pour un usage régulier et large.
- 🔁 Aménagements favorisant la multimodalité entre vélo et transports en commun.
- 🎓 Campagnes de sensibilisation avec informations feuilletonnées, pas juste du baratin.
- 🎒 Équipements à disposition, comme vestiaires et douches pour les cyclistes.
Budget mobilité et politique gouvernementale : un moteur à double tranchant
Pour motiver un transfert massif vers une mobilité durable, le gouvernement fédéral belge a inscrit dans son accord un passage au budget mobilité obligatoire pour toutes les entreprises. Cette mesure, sur le papier excellente, vise à inciter les salariés à une réallocation de leurs modes de transport vers le vélo, les transports publics ou des solutions innovantes comme le covoiturage.
Mais le diable se cache dans les détails. Le fonctionnement actuel du budget mobilité reste complexe, et génère une lourde charge administrative, à l’opposé de la fluidité recherchée. De plus, les entreprises actives dans des zones mal desservies ou retardataires en infrastructures auront du mal à convaincre leurs collaborateurs, même avec un budget mobilité en main.
- 💼 Simplification nécessaire des démarches pour une adoption massive.
- 🏗️ Investissements concomitants dans les infrastructures.
- 🔄 Suivi étroit des impacts réels pour ajuster les politiques.
- 🤝 Dialogue et accompagnement des entreprises dans la mise en œuvre.
Il est évident que sans une offre complète et adaptée, les changements resteront cosmétiques. La mise en place d’un forfait mobilités simplifié pourrait représenter une avancée. Mais cela ne vaudra que si les entreprises osent véritablement se projeter vers un futur où la mobilité n’est plus un frein mais bien un accélérateur de performance durable.
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