Souvenirs d’antan : les années où D’Ieteren produisait des Porsche dans la capitale belge

Au cœur de Bruxelles, une époque fascinante marque l’histoire automobile belge : celle où D’Ieteren, ce pilier ancestral de la mobilité, s’est aventuré dans l’assemblage de bijoux allemands. Oui, ces Porsche de légende, souvent associées aux routes sinueuses de Stuttgart, ont aussi foulé le bitume bruxellois, grâce à une alliance audacieuse entre artisans locaux et savoir-faire international. Derrière cette collaboration, ce sont des choix stratégiques audacieux dans un contexte post-Seconde Guerre mondiale qui ont permis à la Belgique, et plus précisément à la capitale, d’être le théâtre d’une aventure industrielle peu connue mais ô combien riche en histoires, en course et en prestige. Des élégantes carrosseries, aux premières Porsche 356 assemblées dans les ateliers de Forest, ce voyage dans le passé révèle aussi comment D’Ieteren a su conjuguer excellence et industrie pour produire ces icônes sportives avec un brin de belgian touch, tout en laissant une empreinte durable dans la mémoire des passionnés de voitures classiques.

Les débuts glorieux de D’Ieteren et son rôle clé dans l’industrie automobile belge

À la fin du 19^e siècle, D’Ieteren s’imposait déjà comme un nom incontournable, reconnu pour ses carrosseries exquises et un savoir-faire artisanal très prisé par la haute société. ➡️ Cette entreprise familiale s’est spécialisée initialement dans la fabrication de voitures hippomobiles, avec un charpentier néerlandais, Jozef D’Ieteren, fondateur dès 1805. Son atelier de Bruxelles a su incarner l’élégance et l’innovation dans ses carrosseries, destinées à une clientèle triée sur le volet, où chaque véhicule était un véritable objet d’art. Cette tradition artisanale allait poser les bases d’un futur industriel bien plus ambitieux.

Après la Première Guerre mondiale, la donne change radicalement. Lucien D’Ieteren, visionnaire, comprend que l’avenir ne peut plus être uniquement artisanal, mais doit embrasser la production en série. Il signe en 1931 les premiers contrats d’importation, posant la pierre angulaire d’un partenariat décisif qui transformera D’Ieteren en acteur industriel majeur. Dès 1935, la société ne se contente pas d’importer : elle assemble désormais des voitures en Belgique, donnant un coup d’accélérateur certain à son développement.

Ce virage industriel est illustré par plusieurs points clés :

• ⚙️ Passage progressif de la carrosserie artisanale à la production automobile en série
• 🚗 Assemblage sur site bruxellois, accélérant la disponibilité et adaptabilité locale
• 🌍 Signature de contrats importants d’importation et d’assemblage avec des marques européennes

Sans oublier que cet ancrage industriel à Bruxelles contribua à solidifier la réputation de la capitale belge comme carrefour stratégique pour la distribution automobile en Europe. Et c’est précisément dans ce contexte que l’histoire fantastique avec Porsche allait débuter, riche en récits d’ambition et de passion pour la vitesse, la performance et l’innovation.

Un regard sur l’évolution industrielle à Bruxelles

L’évolution de D’Ieteren ne résume pas seulement une histoire d’entreprise mais la mutation complète d’une industrie dans une capitale dynamique. Bruxelles a réussi à conjuguer tradition et modernité, à travers une structure qui aujourd’hui encore, en 2025, fait figure d’exemple pour ceux qui s’intéressent à la mobilité durable et aux voitures d’exception. Plus qu’un simple fournisseur, D’Ieteren est devenu une institution, associée notamment à la distribution des Volkswagen, dont la fameuse Volkswagen Cox, symbole encore aujourd’hui d’une époque.

Pour en savoir plus sur le lien étroit entre D’Ieteren et Volkswagen, découvrez cet article complet sur la transmission intégrale de la Porsche 911 4S, qui témoigne du raffinement technologique que ce groupe a su apporter.

Le choix stratégique de Porsche et l’importation en Belgique : un duo gagnant

En 1948, une étape révolutionnaire émerge : D’Ieteren décroche un contrat exclusif pour importer non seulement Volkswagen, mais aussi Porsche, cette marque de sportifs d’exception encore peu connue en dehors de l’Allemagne. Cette décision stratégique est loin d’être anodine, car elle place la Belgique au rang de marché privilégié – juste après la Suisse, la Suède, et les Pays-Bas – pour ces icônes de la performance automobile. D’Ieteren, avec son flair industriel, choisit de miser sur la Porsche 356, un modèle compact et élégant, mais survolté, qui va séduire les passionnés belges dès son arrivée.

Quelques faits saillants autour de cette implantation :

• 🚀 1950 : arrivée du premier exemplaire, un cabriolet rouge, symbole de la sportivité et du style
• 👑 Livraison de modèles directement à la royauté belge, montrant l’élégance et le prestige de la marque
• 🏁 Participation active en course, notamment sous la conduite de Gilberte Thirion, pilote belge remarquable

Ce rapprochement ne se limite pas à de simples transactions commerciales. Porsche bénéficie de la structure logistique et industrielle solide de D’Ieteren, tandis que Bruxelles capte une part d’une histoire qui mélange passion automobile, course et excellence technique. La signature du partenariat avec Porsche en 1950 est un catapultage de la société sur la scène des Classic Car où la marque allemande impose légitimement son style, son moteur boxer et son historique de victoires en course.

En parallèle, il serait dommage de ne pas suivre la progression actuelle des modèles Porsche modernes en consultant ce focus sur le nouveau Porsche 911 Turbo S hybride, véritable prouesse technologique.

La production des Porsche 356 à Forest : un atelier bruxellois pas comme les autres

C’est dans le quartier de Forest, en périphérie de Bruxelles, que la magie opère entre 1961 et 1962. L’usine D’Ieteren, avec son équipe d’experts et de carrossiers qualifiés, ne se contente pas de vendre ou importer. Elle assemble directement la Porsche 356, un geste exceptionnel qui a marqué les esprits et les aficionados du sport automobile. La production locale répondait à une saturation de la chaîne allemande, révélant le rôle clé de Bruxelles comme relais industriel.

Quelques points marquants illustrent cette période :

• 🏭 Environ une douzaine de Roadsters assemblés chaque jour
• 🔧 Une diversité de modèles : Karmann Ghia, Packard, Studebaker et bien sûr Volkswagen Cox
• 🛠️ Les voitures portaient fièrement la mention « by D’Ieteren », un label de qualité et d’authenticité

Plus de 700 Porsche 356 Roadsters verront le jour dans ces ateliers bruxellois, dont près de 250 modèles T6, distribués aux quatre coins du globe, un exploit industriel pour un acteur belge. La touche D’Ieteren n’était pas seulement technique, elle incluait une maîtrise parfaite de la carrosserie et un sens aiguisé du détail, apportant un « je-ne-sais-quoi » typiquement belge, dans la lignée des prestigieuses carrosseries d’antan.

Ce savoir-faire se prolonge dans la mémoire des Classic Car, mais aussi dans la stratégie électrique de Porsche, avec des nouveautés à découvrir comme le plan de transformation vers l’électrique de la marque, preuve que la tradition et l’innovation savent cohabiter brillamment.

Les liens entre D’Ieteren, la royauté belge et la passion pour la course automobile

Depuis plus d’un siècle, D’Ieteren n’est pas seulement un fabricant, c’est un véritable fournisseur de la maison royale belge. Ce partenariat prestigieux reflète une relation durable entre l’innovation automobile et le prestige. Le roi Baudouin n’a pas échappé à la tentation Porsche : en 1953, une somptueuse 356 Pre-A Cabriolet « Knickscheibe » lui fut livrée personnellement par Pierre D’Ieteren au château de Laeken. Un détail savoureux à souligner : si le roi appréciait la mécanique fine, son frère Albert semblait mieux comprendre l’art de la conduite sportive – preuve que l’automobile, au sein même de la royauté, suscitait enthousiasme et débats.

Cette passion pour la course trouve également un écho dans les victoires obtenues sur circuit. La pilote belge Gilberte Thirion, avec une Porsche 1500 Gmünd importée et préparée dans les ateliers d’antan, s’illustra brillamment dans la mythique course d’endurance Liège-Rome-Liège, aux côtés de grands noms comme Helmut Polensky et Walter Schlüter, renforçant le lien entre D’Ieteren, la Porsche et l’expression sportive automobile belge.

• 👑 Relations royales solides, preuve de confiance et d’excellence
• 🏆 Succès sportifs et participation à des courses emblématiques
• 🇧🇪 D’Ieteren, un acteur clé incarnant la Belgique dans l’industrie automobile mondiale

Pour découvrir comment la passion automobile perdure aujourd’hui chez Porsche, ne manquez pas cet article passionnant sur la Porsche 911 GTS Cabriolet T Hybrid, une icône toujours sur le devant de la scène.

Héritage de D’Ieteren dans l’industrie automobile belge et regard vers l’avenir

Au fil des décennies, D’Ieteren a non seulement ancré sa place dans l’histoire automobile belge, mais a aussi su s’adapter, évoluer et anticiper les défis futurs. De l’assemblage minutieux des Porsche 356 dans les ateliers de Forest à la gestion moderne des marques Volkswagen et Porsche dans la distribution nationale, la firme incarne une double facette : celle d’un gardien du patrimoine Classic Car et celle d’un acteur innovant au cœur de la mobilité contemporaine.

Voici plusieurs points qui illustrent cet héritage et ce regard vers l’avenir :

• 🚗 Conservation et exposition de plus de 250 véhicules historiques dans la D’Ieteren Gallery
• ⚡ Engagement fort dans la transition vers les véhicules électriques avec des modèles tels que le Porsche Macan 4 2024 entièrement électrique et les projets de charge sans fil pour le Porsche Cayenne
• 🎯 Stratégie claire pour maintenir Porsche à la pointe de la technologie même en 2025, avec des variantes comme la 911 version extrême

La D’Ieteren Gallery, véritable musée roulant, expose une multitude de véhicules qui racontent cette belle aventure. Ces voitures ne sont pas reléguées aux vitrines poussiéreuses : elles roulent régulièrement, rappelant le souffle vivant et passionné d’un siècle d’innovation belge dans l’automobile. L’alliance entre tradition et modernité est plus que jamais d’actualité dans un monde où les Classic Car suscitent un engouement renouvelé et où la mobilité électrique déploie ses ailes.

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