Mercedes G : 600 000 unités écoulées et l’aventure continue

Quand un 4×4 brique aussi massive que le Mercedes Classe G atteint le cap impressionnant de 600 000 unités vendues depuis 1979, il y a de quoi secouer un peu le monde feutré du SUV de luxe. Malgré son design anguleux qui semble sorti d’une autre époque et sa consommation énergivore, ce tank de route ne cesse de conquérir les amateurs d’automobiles. En pleine ère électrique, où l’aérodynamisme est devenu roi, le G persiste à rouler à contre-courant, et c’est peut-être ce qui en fait un phénomène unique. Le ballet des G-Wagon dans les stations balnéaires huppées ou les rues pavées de quartiers chics ne faiblit pas, bien au contraire — preuve que la saga Mercedes-Benz à travers son emblématique Classe G est loin d’avoir tiré sa révérence.

Les chiffres clés du Mercedes Classe G : un succès qui défie le temps et les tendances

Six décennies de 4×4 en béton, et pas une ride ? Voilà ce que représente le Mercedes Classe G vendu à plus de 600 000 exemplaires depuis son lancement officiel en 1979. Ce n’est pas juste une belle histoire d’endurance, c’est aussi une réussite commerciale digne d’un blockbuster automobile. Sur les 600 000 exemplaires, environ 100 000 ont été vendus au cours des deux dernières années seulement, ce qui témoigne d’un regain d’intérêt surprenant pour un modèle assez ancré dans le vintage.

Ce type de longévité pour un modèle aussi spécifique est rare. À titre de comparaison, d’autres poids lourds du segment premium comme les BMW X5 ou Audi Q7 ont certes fait leurs preuves mais n’ont jamais atteint un tel niveau d’attachement émotionnel et commercial sur plusieurs générations. Et que dire des Porsche Cayenne ou Range Rover qui, bien que populaires, restent davantage dans le segment des SUV modernes et aérodynamiques. Le Classe G, avec ses lignes rectangulaires et son attitude de tank imprenable, demeure à part.

• 🌟 Une base militaire transformée en icône de luxe.
• 🌟 Une capacité tout-terrain hors pair immédiatement reconnue.
• 🌟 Mille déclinaisons et éditions spéciales qui alimentent la légende.
• 🌟 Un public très fidèle, souvent prêt à payer le prix fort.

En 2025, la dernière tendance chez Mercedes reste l’électrification, avec cependant un vrai défi posé par le Classe G. Pour comprendre cette réussite contre-intuitive, il faut s’intéresser à ce qui fait la personnalité absolument unique de ce 4×4.

Mercedes G et l’électrification difficile : un paradoxe étonnant en 2025

On pourrait penser que la transition électrique prendrait doucement le pas sur le charme brut des moteurs thermiques dans toute la gamme Mercedes-Benz. Eh bien, pas pour le Classe G. La version électrique, le G 580 EQ Power, affiche une consommation officielle annoncée de 29 kWh pour 100 km. Sur le papier, c’est déjà loin d’être la panacée pour la voiture électrique, face à des Tesla plus performantes ou un Volkswagen ID.4 par exemple. Mais dans la vraie vie, ce chiffre peut facilement grimper jusqu’à 40 voire 45 kWh. Ça pique !

À quoi est dû ce gouffre énergétique ?

• ⚡ Le design carré et massif, rappelant plus un coffre-fort sur roues qu’une carrosserie moderne, ne fait rien pour faciliter le passage de l’air.
• ⚡ L’absence totale d’aérodynamisme, un comble quand on sait que la plupart des constructeurs allemands – BMW, Audi, Porsche – rivalisent de finesse dans leurs lignes pour optimiser l’efficience.
• ⚡ Le poids net de la bête, renforcé par les batteries volumineuses de l’électrique qui ajoutent plusieurs centaines de kilos.

Malgré cela, la clientèle Mercedes ne semble pas découragée. Le G-Wagon en version thermodynamique continue de faire un carton. La version AMG G63, notamment, reste une star indétrônable des quartiers huppés. La raison ? Son exclusivité et une mécanique qui allie luxe sonore et performances hors normes, avec un V8 biturbo qui rugit plus fort que les arguments écologiques. Et pour comprendre ce positionnement hors normes, il suffit de se balader du côté de Knokke, Saint-Tropez ou Beverly Hills, où ces mastodontes luxueux font office de véritables symboles sociaux, bien plus que de simples automobiles.

On peut comprendre le dilemme : Mercedes a beau pousser des modèles 100 % électriques à l’image du CLA Coupé électrique ou proposer des concepts futuristes comme le AMG GT XX, le Classe G fait de la résistance, pour le plus grand plaisir des aficionados. Dans cet univers, Tesla reste un modèle de référence électrique indétrônable, mais Mercedes prend son temps pour adapter sa bête de somme à l’avenir.

L’emblématique AMG G63 : le bolide des rues chics et des passionnés de performances

Dans le listing des SUV de luxe qui affichent un style affirmé et une mécanique de haut niveau, il y a le BMW X5 M, le Porsche Cayenne Turbo, le Range Rover SV Autobiography et… l’AMG G63. Cette version apocalyptique du Classe G produit une véritable addiction chez les amateurs de sensations fortes et de carrosseries atypiques.

Quelques chiffres pour se faire une idée :

• 🚀 V8 bi-turbo de 585 chevaux qui catapulte cette brique luxueuse à une vitesse de pointe de plus de 240 km/h.
• 🚀 Un son rauque qui fait chavirer les puristes du moteur thermique, quand d’autres se tournent vers Lexus ou Jaguar pour une approche plus douce du luxe.
• 🚀 Une consommation qui n’a rien à envier aux standards américains : souvent autour de 20 à 25 litres aux 100 km, c’est un monstre gourmand.

Cette débauche de puissance et de charisme n’a pas freiné les ventes : au contraire, une étude montre que 1 AMG vendue sur 4 dans le monde est un Classe G. Pour le coup, ni Audi ni Volkswagen, pourtant bien implantés dans le segment SUV premium, ne peuvent attirer un tel ratio de fidèles.

Le charme obstiné de Mercedes-Benz dans sa stratégie autour du Classe G est d’attirer une clientèle prête à franchir le pas sur un 4×4 hors normes, alors que les autres marques comme BMW ou Porsche misent sur des lignes plus contemporaines et une sensibilité technologique différente. Pour les fans de la vitesse et de l’entretien raffiné, le G63 AMG reste un objet de convoitise, presque exagéré dans ses performances mais totalement assumé.

Le Mercedes Classe G dans la culture populaire et l’auto-entrepreneuriat du luxe

Au-delà des performances et des chiffres, le Mercedes Classe G s’est imposé comme un véritable symbole culturel. Il ne s’agit pas uniquement d’une bête à quatre roues mais d’un marqueur social puissant, une icône que l’on retrouve dans de nombreux clips de rap, films, ou encore au bras de célébrités internationales. Contrairement à des marques comme Lexus ou Jaguar qui jouent davantage sur la discrétion, le G-Wagon affiche une ostentation assumée.

• 🎬 Présence régulière dans les clips musicaux de stars influentes.
• 🎥 Utilisation dans des films à gros budgets comme reflet du luxe démesuré.
• 🎉 Véhicule prisé par les influenceurs lors d’événements mondains.
• 🛠️ Base fréquemment utilisée par les entrepreneurs en transformation de véhicules de luxe, notamment dans la conversion en vans roulants haut de gamme, dans la lignée du Marco Polo.

Ce positionnement fait du Classe G une véritable plateforme d’expressions multiples, poussée par la demande grandissante d’une clientèle à la recherche d’objets exclusifs et personnalisés. En parallèle, l’impact visuel du nouveau logo lumineux Mercedes intégré aux nouvelles versions vient renforcer cet aspect spectaculaire.

À titre d’exemple, le modèle électrique G580 EQ, même avec ses défauts énergétiques, sait se faire remarquer dans l’univers ultra-sélectif des véhicules verts, sans renier sa dimension iconique. Le lien entre l’ultra tradition et la modernité électrique est peut-être la recette secrète de l’avenir du Classe G.

Comment le Mercedes Classe G se positionne face à ses concurrents allemands et internationaux

Avec une offre saturée côté SUV entre les différents acteurs allemands (Audi, BMW, Porsche) et les mastodontes anglophones comme Range Rover ou Land Rover, le Classe G réussit le pari de l’éternel outsider. Comparons pour voir ce que cette icône offre de mieux ou de plus atypique :

• 🔹 Design : Là où Audi ou Porsche proposent des lignes fuselées et aérodynamiques, le Classe G affirme un style carré, presque militaire, plus liée à une époque révolue.
• 🔹 Capacités tout-terrain : Mercedes garde la suprématie avec une transmission intégrale sans compromis et un châssis robuste, répondant aux attentes des vrais baroudeurs.
• 🔹 Technologie et confort : Sur ce point, les allemands s’égalisent souvent, mais avec un avantage net à Porsche et BMW qui innovent en matière d’hybridation et de connectivité.
• 🔹 Image et exclusivité : Le Classe G reste le 4×4 le plus iconique et symbolique, devant des marques comme Lexus ou Jaguar, qui visent un public plus discret et traditionnel.

Pour terminer, il faut souligner que tandis que Mercedes-Benz propose des modèles novateurs comme le CLA Shooting Brake électrique (source) ou la Maybach SL 680 ultra-luxueuse (détails), le Classe G reste la pièce maîtresse dans une gamme de SUVs ultra-luxe qui compte aussi les Mercedes AMG (AMG E53) et d’autres coupés sportifs.

Qu’on apprécie le côté indémodable ou qu’on critique son inefficacité électrique, la Mercedes G continue de tracer sa route, entre élégance brute et performances hors normes, dans un univers autos où la vitesse et l’entretien sont une passion partagée.

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