Nissan Micra 2025 : le clone électrique de demain
Après six générations plutôt caméléons, la Nissan Micra revient en 2025 avec un visage plus affirmé et une motorisation 100 % électrique. Mais attention, derrière son style original, elle cache un secret de fabrication : elle est le clone presque jumeau de la Renault 5 E-Tech, déjà adulée sur le marché européen. Ce choix stratégique reflète la volonté de Nissan de séduire un public en quête d’une citadine électrique fiable, technologique et au design moderne, mais sans l’audace un peu funky de sa cousine française. La Micra 2025 joue la carte de la prudence en misant sur un look qui fait revivre ses racines, tout en s’appuyant sur une robuste plateforme AmpR Small partagée avec Renault. Quelles sont les vraies nouveautés ? Le tout électrique enterre définitivement le moteur thermique de ses prédécesseurs, tandis que ses performances et son autonomie promettent une citadine aussi compétitive que pratique. Mais à quel prix ? Plongeons dans l’univers de cette nouvelle Micra, entre héritage, innovation et concurrence âpre.
Un design Nissan Micra 2025 qui réveille la légende avec une touche moderne et électrique
La Nissan Micra s’est souvent cherchée depuis son lancement il y a plusieurs décennies. Entre charme discret, audace stylistique et minimalisme, chaque génération a son caractère propre, parfois apprécié, parfois critiqué. En 2025, la sixième génération franchit une étape radicale. D’abord parce qu’elle abandonne complètement le moteur thermique — fini les petits moteurs essence sous le capot, place à l’électrique ! Ensuite parce que le design renoue intelligemment avec les codes qui ont fait le succès de la Micra, notamment la troisième génération (2003-2010), la plus iconique avec ses optiques rondes et son allure compacte mais dodue.
Le rendu final est loin d’être une simple copie de la Renault 5 E-Tech. La silhouette est d’une belle rondeur, rehaussée par un pli de caisse malin baptisé « gelato scoop », qui donne un petit caractère gourmand à la carrosserie. Ce détail joue un rôle esthétique important en donnant du volume sans alourdir la ligne générale. À noter que le studio de design londonien de Nissan a su efficacement doser entre le rappel des grandes heures et la modernité du marché électrique, avec six couleurs sobres (pas de vert flashy ni de jaune acidulé comme chez Renault), adaptées à une clientèle plus mature et exigeante.
Les dimensions rivalisent avec la Renault 5 : 3,97 mètres de long, 1,83 mètre de large et 1,50 mètre de haut. Cela en fait une citadine ni trop compacte ni trop volumineuse, parfaite pour la ville et les trajets quotidiens sans compromis sur l’habitabilité.
- ⚡ Optiques rondes empruntées à la Micra III, esprit rétro assuré
- 🎨 Six teintes classiques élégantes, absence de couleurs tape-à-l’œil
- 💡 Pli de caisse « gelato scoop » : signature visuelle originale
- 📏 Dimensions similaires à la Renault 5 E-Tech, équilibre entre compacité et confort
- 🔧 Conçu par le studio londonien Nissan, intervention française à Douai pour la fabrication
Le pari du design est donc clair : séduire un public qui veut du classique réinventé, une sorte de petite voiture mature, prête à affronter la compétition qui s’intensifie chez Peugeot, Citroën, Volkswagen ou encore Hyundai dans le secteur des citadines électriques.
Les spécifications techniques et performances : la puissance discrète d’un héritage Renault
Là où certains constructeurs développent des plateformes maison, Nissan choisit la sécurité en s’appuyant sur la plateforme AmpR Small, déjà éprouvée par Renault pour sa R5 E-Tech. Une stratégie douée d’efficacité mais qui soulève quelques questions d’identité. Techniquement, la Micra partage quasiment tout avec sa cousine : motorisations électriques dans deux configurations, batteries de 40 et 52 kWh, et autonomie impressionnante allant de 317 à 416 kilomètres selon la version.
Les deux motorisations électriques délivrent respectivement 120 et 150 chevaux, avec des couples généreux de 225 à 245 Newton.mètre. Une plage largement suffisante pour une citadine, capable de taquiner le bitume en ville comme sur routes périurbaines. Nissan dévie cependant légèrement du modèle Renault en ne proposant pas la version d’entrée de gamme à 95 chevaux, privilégiant ainsi une offre plus homogène sur ses deux options de batteries plus puissantes.
🚗 Version | 🔋 Batterie | ⚡ Puissance (ch) | 🔧 Couple (Nm) | 🛣️ Autonomie WLTP (km) | 🔌 Recharge DC max (kW) |
---|---|---|---|---|---|
40 kWh | 40 kWh | 120 | 225 | 317 | 80 |
52 kWh | 52 kWh | 150 | 245 | 416 | 100 |
Côté recharge, la Micra ne fait pas de compromis : le chargeur embarqué triphasé 11 kW est de série, un vrai avantage pour recharger rapidement à domicile ou dans les bornes publiques compatibles. En DC, les vitesses maximales de 80 et 100 kW permettent de récupérer une part significative d’autonomie en un temps acceptable. Un paramètre essentiel dans le contexte européen 2025 où la concurrence de Peugeot, Citroën et Opel sur ce segment luxe accessible se fait rude.
Quelques détails techniques supplémentaires intéressants :
- 🎯 Trois niveaux de récupération d’énergie au volant, via palettes.
- 🟢 Mode « one pedal » pour un contrôle presque intégral via la pédale d’accélérateur.
- 🔧 Comportement routier identique à la R5 E-Tech, existence d’un bon équilibre entre nervosité et confort.
Au volant, la Micra affiche donc une bonne vivacité : nerveuse mais facile à maîtriser, avec un très bon équilibre entre confort et dynamisme. Le freinage, bien que ferme, reste agréable et rassurant, tout en permettant une conduite sportive si l’on en a envie. Cependant, le train avant peut parfois être surpris par le couple instantané sur chaussée glissante, un petit défaut à garder en tête, surtout en hiver.
Intérieur, habitacle et équipements : la Nissan Micra 2025 veut jouer dans la cour des grandes
À l’intérieur, la Micra fait encore une fois la part belle au partage technique avec la Renault 5, mais affiche une personnalité propre. Le design est soigné, les finitions bien plus abouties que par le passé, avec un habillage qui évite l’écueil « plastique pas cher ». En termes d’ergonomie, la présentation est claire, moderne et fonctionnelle.
Trois niveaux de finition seront disponibles, au moins dans plusieurs marchés européens, dont la Belgique :
- 🔰 Engage : version d’entrée de gamme, équipée de la batterie 40 kWh, tableau de bord avec combiné TFT 7 pouces.
- ⚙️ Advance : choix entre 40 ou 52 kWh, intégration de deux écrans 10,3 pouces avec écosystème Google embarqué (Google Maps, assistant vocal, applications diverses).
- 🚀 Evolve : sur batterie 52 kWh uniquement, équipement complet avec interfaces avancées et aides à la conduite optimisées.
L’habitabilité à l’arrière reste correcte, même si les passagers grand format trouveront le passage des pieds un peu contraignant quand les sièges avant sont réglés en position basse. Pas de miracle pour un véhicule de cette taille du segment B, mais le coffre affiche un volume décent de 326 litres, modulable grâce à une banquette rabattable 60/40. Le seul regret notable concerne le seuil de chargement élevé, qui peut gêner pour charger des objets lourds ou encombrants. Notons également l’absence de frunk, ce qui limite un peu la capacité de stockage supplémentaire.
- 🖥️ Interface numérique moderne avec écran Google intégré sur les finitions hautes
- 🎛️ Commandes accessibles et intuitives
- 🛋️ Qualité perçue largement améliorée sur les matériaux
- 🚪 Coffre volumineux pour la catégorie mais seuil de chargement à prendre en compte
- 👥 Habitabilité arrière satisfaisante pour un usage citadin
Cette montée en gamme se voit aussi dans une dotation d’aides à la conduite typique 2025, incluant la reconnaissance des panneaux, l’assistance active au maintien de voie et divers systèmes de sécurité Nissan. Pour en savoir plus sur les aides à la conduite et leurs subtilités, il est intéressant de consulter des analyses dédiées comme celles présentes dans cet article sur les aides à la conduite.
Le prix, un handicap pour s’imposer face à une concurrence féroce
Un point que Nissan ne pourra pas cacher : la facture commence assez haut pour une citadine électrique. La Micra démarre à environ 29 250 € pour la version 40 kWh, tandis que la déclinaison 52 kWh culmine à plus de 34 590 €. Cela représente un surcoût d’environ 1 000 € par rapport à la Renault 5 équivalente, et même jusqu’à 3 600 € supplémentaires pour la grosse batterie.
Dans un segment aussi concurrentiel que celui des petites électriques, où Peugeot, Citroën, Dacia, Fiat, Opel, Toyota, Volkswagen et Hyundai proposent des alternatives souvent mieux positionnées sur le plan tarifaire, ces écarts peuvent peser lourd dans la balance. La question se pose donc : que justifie ce surcoût ? Principalement une garantie constructeur Nissan de 10 ans, une finition un peu plus soignée et un style plus consensuel, moins clivant que la Renault. Mais est-ce suffisant pour convaincre l’acheteur européen exigeant ?
Voici une synthèse des tarifs principaux :
🌟 Version | 💶 Prix estimé | 🔋 Batterie | ⚙️ Puissance | 💡 Particularités |
---|---|---|---|---|
Engage | 29 250 € | 40 kWh | 120 ch | Tab. bord TFT 7”, offre de base |
Advance | À partir de 31 500 € | 40 ou 52 kWh | 120 ou 150 ch | Écran Google 10,3”, choix batterie |
Evolve | 34 590 € | 52 kWh | 150 ch | Équipements complets et aides à la conduite |
Pour un choix plus économique dans le segment citadine, il peut être pertinent de comparer avec d’autres modèles comme la Peugeot 108 1.6L CRDi qui a su séduire avec un rapport qualité-prix intéressant, tout en offrant une expérience de conduite agréable et fiable. D’ailleurs, cet article explore ces atouts en détail.
Et pour un regard critique parfait sur la Nissan Micra, son positionnement et ses éventuelles failles, ce dossier met en lumière les faiblesses à connaître avant votre achat.
Comment la Nissan Micra 2025 s’inscrit dans un marché électrique en pleine effervescence
Le marché des citadines électriques européennes est en pleine mutation et concurrence. Entre Volkswagen qui affine ses ID.3 et ID.1, Toyota et sa nouvelle approche hybride-électrique, Dacia qui s’impose comme une alternative économique électrique, ainsi que le jeu des alliances stratégiques Renault-Nissan, chaque acteur déploie ses forces pour conquérir une clientèle encore parfois hésitante.
Nissan, avec cette Micra redessinée et électrifiée, tente une double approche :
- 🎯 Le rappel nostalgique et rassurant : profiter d’un design qui déclenche une reconnaissance émotionnelle positive chez l’acheteur (optique rétro et silhouette arrondie).
- 🔌 La modernité technique : jouir d’une plateforme éprouvée, d’une autonomie réelle plus que correcte et d’une technologie embarquée accessible.
Pour autant, la Micra 2025 ne se présente pas en terrain conquis. La concurrence est féroce, notamment face à des modèles comme la Renault 5 E-Tech qui reste une référence, mais aussi les Peugeot e-208, Citroën Ami pour les trajets urbains plus limités, ou encore la Dacia Spring pour les budgets serrés. Nissan doit assurer à la fois un bon rapport qualité-prix et un style distinctif, ce qui n’est pas une mince affaire.
En termes d’image, cette nouvelle Micra transcende son ancienne réputation de « voiture de grand-mère » et adopte enfin un statut plus sérieux et pragmatique. Son style plus sage pourrait bien convenir à un public familial ou professionnel cherchant une citadine électrique simple mais suffisamment moderne pour les exigences quotidiennes.
- 🔧 Production française à Douai pour maintenir un ancrage local
- 🔥 Offre technologique concurrente face aux groupes Peugeot, Citroën et Volkswagen
- 🌍 Éco-responsabilité accrue grâce à l’électrique et à une fabrication européenne
- 👥 Public cible : clientèle urbaine, active et pragmatique
- 🎮 Options connectées et aides à la conduite modernes, pour ne pas détonner face aux concurrents
Pour approfondir la stratégie plus large de Nissan et son offensive électrique, notamment avec la Leaf 2026 qui se pare d’une silhouette SUV, il est conseillé de suivre cet article très complet.

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